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07/05/2015

Notre Dame de la médaille miraculeuse

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Le ciel est descendu sur la terre…  De juillet à décembre 1830 sœur Catherine, jeune « novice » des Filles de la Charité,  reçoit l’immense faveur de s’entretenir trois fois avec la Vierge Marie.

catherine-202x300.pngLe 18 juillet 1830, en la veille de la fête de saint Vincent qu’elle aime tant, Catherine recourt à celui dont elle a vu le cœur débordant d’amour pour que son grand désir de voir la Sainte Vierge soit enfin exaucé. A 11 heures et demie du soir, elle s’entend appeler par son nom. Un mystérieux enfant est là, au pied de son lit et l’invite à se lever :
« La Sainte Vierge vous attend »
Catherine s’habille et suit l’enfant « portant des rayons de clarté partout où il passait. »

Arrivée dans la chapelle, Catherine s’arrête près du fauteuil du prêtre placé dans le chœur sous le tableau de sainte Anne (emplacement actuel de la statue de saint Joseph). Elle entend alors « comme le froufrou d’une robe de soie ». Son petit guide dit:
« Voici la Sainte Vierge »
Elle hésite à croire. Mais l’enfant répète d’une voix plus forte :

« Voici la Sainte Vierge. »
Catherine s’élance aux pieds de la Sainte Vierge assise dans un fauteuil et appuie les mains sur les genoux de la Mère de Dieu.

«Là, il s’est passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait impossible de dire ce que j’éprouvais. La Sainte Vierge m’a dit comment je devais me conduire envers mon confesseur et plusieurs autres choses.»
 La Sainte Vierge désigne de la main l’autel où repose le tabernacle et dit:
« Venez au pied de cet autel. Là, les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et ferveur.»
Catherine reçoit l’annonce d’une mission difficile et la demande de fondation d’une Confrérie d’Enfants de Marie.

Cette dernière sera réalisée par le Père Aladel le 2 février 1840.

m%C3%A8daille.pngLe 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine dans la chapelle. Cette fois, c’est à 17h30, pendant l’oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe).
D’abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.
Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix qu’elle élève vers le ciel. Catherine entend:
« Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier »
Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit :
« Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands
sur les personnes qui me les demandent ».
Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or :

« O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».
Alors une voix se fait entendre:

« Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces».
Enfin le tableau se retourne  et Catherine voit le revers de la médaille :  en haut une croix surmonte l’initiale de Marie,  en bas deux cœurs, l’un couronné d’épines,  l’autre transpercé d’un glaive.

Apparition_de_ND_a_Catherine_Laboure.jpgEn décembre 1830
Pendant l’oraison, Catherine entend de nouveau un frou-frou, cette fois derrière l’autel. La Sainte Vierge se présente auprès du tabernacle, un peu en arrière et lui confirme sa mission. Elle dit : « Vous ne me verrez plus ». C’est la fin des apparitions.

Catherine confie tout cela  à M. Aladel, qui lui demande de ne plus penser à toutes ces « imaginations ».
D’ailleurs le séminaire s’achève. Catherine va quitter la rue du Bac. Le 5 février 1831 elle arrive à l’hospice d’Enghien, à Reuilly, un quartier pauvre de Paris.

Tout est fini … mais tout commence
Le ciel est descendu sur la terre. Une médaille a été donnée. Celle qui a vu la Sainte Vierge va pendant quarante-six ans servir Jésus-Christ dans les pauvres : vieillards de l’hospice, miséreux du quartier, blessés des révolutions et de la guerre. La médaille, réalisée en 1832, va connaître une expansion fulgurante. Elle se répand aux Etats-Unis (1836) en Pologne (1837), en Chine, en Russie (1838). Dix ans après les apparitions, elle est diffusée à plus de dix millions d’exemplaires.
La mission demandée à M. Aladel prend forme aussi. Le 8 décembre 1838 naît à Beaune la première Confréried’Enfants de Marie. L’association constituée le 2 février 1840, essaime un peu partout en province puis à Paris. Elle obtient, en 1847, l’approbation de Pie IX. En 1848, M. Aladel publie un manuel des Enfants de Marie dont les éditions se succèdent à un rythme accéléré.
En 1969, l’Association prend le nom de Jeunesse Mariale, présente aujourd’hui dans le monde entier.

Le 8 décembre 1854 Pie IX définit le dogme de l’Immaculée Conception. Quatre ans plus tard, à Lourdes, une jeune bergère appelée Bernadette reçoit la visite d’une « belle dame », qui se fait connaître par son nom : « Je suis l’Immaculée Conception ». En vue de sa maternité divine, la Vierge Marie a donc reçu le privilège de sa conception immaculée. Préservée du péché originel, son corps ne pouvait connaître la corruption du tombeau. Par le dogme de l’Assomption de Marie, Pie XII  proclamait, le 1er novembre 1954, que Dieu a élevé la Sainte Vierge corps et âme à la gloire céleste. Comme celui de Marie, mais à partir de la résurrection finale et non pas au terme de cette vie, notre corps est appelé à partager la gloire éternelle.

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06/05/2015

Ave Maris Stella - Marie, étoile de l'espérance

 
Français

"Par une hymne du VIIe-IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route.
Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance.
Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches - de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance? "

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49

N.B. L’hymne joue sur le renversement des lettres : Eva /Ave. Marie est la Nouvelle Eve, avec qui commence dans l’histoire la création nouvelle :

Texte latin :

Ave, maris stella,
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix caeli porta.
Sumens illud « Ave »
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evae nomen.

Solve vincla reis,
Profer lumen caecis,
Malanostra pelle,
Bona concta posce.
Monstra te esse matrem,
Sumat per te preces
Qui pronobli natus
Tulit esse tuus


Virgo singularis,
Inter mones mitis,
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.
Vitam praesta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesu
Semper collaetémur



Sit laus Deo Patri,
Summo Christus decus,
Spirituti Sancto
Tribus, honor unus.
Amen

Traduction

Salut, étoile sur les flots,

Sainte Mère de Dieu

Et vierge à jamais consacrée,

Bienheureuse porte du ciel.

 

Recevant cet Ave

Par la bouche de Gabriel

Fixe-nous dans la paix,

Retournement du nom d’Eva.

 

Des pécheurs brise les liens

Aux aveugles accorde la lumière,

Délivre-nous de nos misères,

Obtiens pour nous les vrais biens !

 

Montre toujours que tu es Mère,

Qu’il reçoive de toi nos prières

Celui qui est né pour nous,

En acceptant d’être ton fils.

 

O Vierge sans pareille

Vierge douce entre toutes,

Obtiens le pardon de nos fautes

Rends nos cœurs humbles et purs.

 

Rends sainte notre vie

Rends sûre notre route,

Afin que, contemplant Jésus,

Nous partagions sans fin ta joie.

 

Louange à Dieu le Père,

Gloire au Christ souverain

Ainsi qu’au Saint-Esprit ;

Aux Trois un seul honneur sans fin.

- See more at: http://www.mariedenazareth.com/qui-est-marie/ave-maris-stella-le-texte-des-musiques#sthash.lz0vfZ8h.dpuf
 
Français

"Par une hymne du VIIe-IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route.
Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance.
Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches - de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance? "

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49

N.B. L’hymne joue sur le renversement des lettres : Eva /Ave. Marie est la Nouvelle Eve, avec qui commence dans l’histoire la création nouvelle :

Texte latin :

Ave, maris stella,
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix caeli porta.
Sumens illud « Ave »
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evae nomen.

Solve vincla reis,
Profer lumen caecis,
Malanostra pelle,
Bona concta posce.
Monstra te esse matrem,
Sumat per te preces
Qui pronobli natus
Tulit esse tuus


Virgo singularis,
Inter mones mitis,
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.
Vitam praesta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesu
Semper collaetémur



Sit laus Deo Patri,
Summo Christus decus,
Spirituti Sancto
Tribus, honor unus.
Amen

Traduction

Salut, étoile sur les flots,

Sainte Mère de Dieu

Et vierge à jamais consacrée,

Bienheureuse porte du ciel.

 

Recevant cet Ave

Par la bouche de Gabriel

Fixe-nous dans la paix,

Retournement du nom d’Eva.

 

Des pécheurs brise les liens

Aux aveugles accorde la lumière,

Délivre-nous de nos misères,

Obtiens pour nous les vrais biens !

 

Montre toujours que tu es Mère,

Qu’il reçoive de toi nos prières

Celui qui est né pour nous,

En acceptant d’être ton fils.

 

O Vierge sans pareille

Vierge douce entre toutes,

Obtiens le pardon de nos fautes

Rends nos cœurs humbles et purs.

 

Rends sainte notre vie

Rends sûre notre route,

Afin que, contemplant Jésus,

Nous partagions sans fin ta joie.

 

Louange à Dieu le Père,

Gloire au Christ souverain

Ainsi qu’au Saint-Esprit ;

Aux Trois un seul honneur sans fin.

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Français

"Par une hymne du VIIe-IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route.
Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance.
Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches - de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée.
Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance? "

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49

N.B. L’hymne joue sur le renversement des lettres : Eva /Ave. Marie est la Nouvelle Eve, avec qui commence dans l’histoire la création nouvelle :

Texte latin :

Ave, maris stella,
Dei mater alma,
Atque semper virgo,
Felix caeli porta.
Sumens illud « Ave »
Gabrielis ore,
Funda nos in pace,
Mutans Evae nomen.

Solve vincla reis,
Profer lumen caecis,
Malanostra pelle,
Bona concta posce.
Monstra te esse matrem,
Sumat per te preces
Qui pronobli natus
Tulit esse tuus


Virgo singularis,
Inter mones mitis,
Nos culpis solutos
Mites fac et castos.
Vitam praesta puram,
Iter para tutum,
Ut videntes Jesu
Semper collaetémur



Sit laus Deo Patri,
Summo Christus decus,
Spirituti Sancto
Tribus, honor unus.
Amen

Traduction

Salut, étoile sur les flots,

Sainte Mère de Dieu

Et vierge à jamais consacrée,

Bienheureuse porte du ciel.

 

Recevant cet Ave

Par la bouche de Gabriel

Fixe-nous dans la paix,

Retournement du nom d’Eva.

 

Des pécheurs brise les liens

Aux aveugles accorde la lumière,

Délivre-nous de nos misères,

Obtiens pour nous les vrais biens !

 

Montre toujours que tu es Mère,

Qu’il reçoive de toi nos prières

Celui qui est né pour nous,

En acceptant d’être ton fils.

 

O Vierge sans pareille

Vierge douce entre toutes,

Obtiens le pardon de nos fautes

Rends nos cœurs humbles et purs.

 

Rends sainte notre vie

Rends sûre notre route,

Afin que, contemplant Jésus,

Nous partagions sans fin ta joie.

 

Louange à Dieu le Père,

Gloire au Christ souverain

Ainsi qu’au Saint-Esprit ;

Aux Trois un seul honneur sans fin.

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Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Marie, étoile de l'espérance

stella-maris1.jpg49. Par une hymne du VIIe -IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l'Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer »: Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin? Comment en trouvons-nous la route? La vie est comme un voyage sur la mer de l'histoire, souvent obscur et dans l'orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d'espérance. Certes, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l'histoire. Mais pour arriver jusqu'à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l'étoile de l'espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde; elle qui devint la vivante Arche de l'Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l'un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1, 14)? C'est ainsi que nous nous adressons à elle:

50. Sainte Marie, tu appartenais aux âmes humbles et grandes en Israël qui, comme Syméon, attendaient « la consolation d'Israël » (Lc 2, 25) et qui, comme Anne, attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2, 38). Tu vivais en contact intime avec les Saintes Écritures d'Israël, qui parlaient de l'espérance – de la promesse faite à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1, 55). Ainsi nous comprenons la sainte crainte qui t'assaillit quand l'ange du Seigneur entra dans ta maison et te dit que tu mettrais au jour Celui qui était l'espérance d'Israël et l'attente du monde. Par toi, par ton « oui », l'espérance des millénaires devait devenir réalité, entrer dans ce monde et dans son histoire. Toi tu t'es inclinée devant la grandeur de cette mission et tu as dit « oui »: « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38). Quand remplie d'une sainte joie tu as traversé en hâte les monts de Judée pour rejoindre ta parente Élisabeth, tu devins l'image de l'Église à venir qui, dans son sein, porte l'espérance du monde à travers les monts de l'histoire. Mais à côté de la joie que, dans ton Magnificat, par les paroles et par le chant tu as répandue dans les siècles, tu connaissais également les affirmations obscures des prophètes sur la souffrance du serviteur de Dieu en ce monde. Sur la naissance dans l'étable de Bethléem brilla la splendeur des anges qui portaient la bonne nouvelle aux bergers, mais en même temps on a par trop fait en ce monde l'expérience de la pauvreté de Dieu. Le vieillard Syméon te parla de l'épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2, 35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l'activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille, pour la constitution de laquelle Il était venu et qui devait se développer avec l'apport de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11, 27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l'activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l'expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4, 28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants. Tu as alors accueilli la parole: « Femme, voici ton fils! » (Jn 19, 26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d'une manière nouvelle: mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur transperça ton cœur. L'espérance était-elle morte? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation: « Sois sans crainte, Marie! » (Lc 1, 30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples: N'ayez pas peur! Dans la nuit du Golgotha, tu as entendu de nouveau cette parole. À ses disciples, avant l'heure de la trahison, il avait dit: « Ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16, 33). « Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14, 27). « Sois sans crainte, Marie! » À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi: « Son règne n'aura pas de fin » (Lc 1, 33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. saint-michel-greve_32.jpgDans cette foi, qui était aussi, dans l'obscurité du Samedi Saint, certitude de l'espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l'Ascension, priaient d'un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1, 14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n'aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l'espérance. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route!

Benoît XVI, encyclique Spe Salvi, § 49-50

    Ave, maris stella,
    Dei mater alma,
    Atque semper virgo,
    Felix caeli porta.
    Sumens illud « Ave »
    Gabrielis ore,
    Funda nos in pace,
    Mutans Evae nomen.

    Solve vincla reis,
    Profer lumen caecis,
    Malanostra pelle,
    Bona concta posce.
    Monstra te esse matrem,
    Sumat per te preces
    Qui pronobli natus
    Tulit esse tuus

    Virgo singularis,
    Inter mones mitis,
    Nos culpis solutos
    Mites fac et castos.
    Vitam praesta puram,
    Iter para tutum,
    Ut videntes Jesu
    Semper collaetémur

    Sit laus Deo Patri,
    Summo Christus decus,
    Spirituti Sancto
    Tribus, honor unus.
    Amen

Traduction

    Salut, étoile sur les flots,
    Sainte Mère de Dieu
    Et vierge à jamais consacrée,
    Bienheureuse porte du ciel.
    Recevant cet Ave
    Par la bouche de Gabriel
    Fixe-nous dans la paix,
    Retournement du nom d’Eva.

    Des pécheurs brise les liens
    Aux aveugles accorde la lumière,
    Délivre-nous de nos misères,
    Obtiens pour nous les vrais biens !
    Montre toujours que tu es Mère,
    Qu’il reçoive de toi nos prières
    Celui qui est né pour nous,
    En acceptant d’être ton fils.


    O Vierge sans pareille
    Vierge douce entre toutes,
    Obtiens le pardon de nos fautes
    Rends nos cœurs humbles et purs.
    Rends sainte notre vie
    Rends sûre notre route,
    Afin que, contemplant Jésus,
    Nous partagions sans fin ta joie.

    Louange à Dieu le Père,
    Gloire au Christ souverain
    Ainsi qu’au Saint-Esprit ;
    Aux Trois un seul honneur sans fin.

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05/05/2015

La Vierge à midi - Paul Claudel

Pendant le mois de mai, dédié à la Sainte Vierge, Espérance Nouvelle vous propose chaque jour un texte ou un cantique en son honneur.

Il est midi. Je vois l'église ouverte. Il faut entrer.
Mère de Jésus-Christ, je ne viens pas prier.
Je n'ai rien à offrir et rien à demander,
Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela
Que je suis votre fils et que vous êtes là.
Rien que pour un moment pendant que tout s'arrête.
Midi !
Etre avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.
Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu'on a le coeur trop plein,
Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de couplets soudains.
Parce que vous êtes belle, parce que vous êtes immaculée,
La femme dans la Grâce enfin restituée,
La créature dans son honneur premier et dans son épanouissement final,
Telle qu'elle est sortie de Dieu au matin de sa splendeur originale.
Intacte ineffablement parce que vous êtes la Mère de Jésus-Christ,
Qui est la vérité entre vos bras, et la seule espérance et le seul fruit.
Parce que vous êtes la femme, l'Eden de l'ancienne tendresse oubliée,
Dont le regard trouve le cœur tout à coup et fait jaillir les larmes accumulées,
Parce que vous m'avez sauvé, parce que vous avez sauvé la France,
Parce qu'elle aussi, comme moi, pour vous, fut cette chose à laquelle on pense,
Parce qu'à l'heure où tout craquait, c'est alors que vous êtes intervenue,
Parce que vous avez sauvé la France une fois de plus,
Parce qu'il est midi, Parce que nous sommes en ce jour d'aujourd'hui,
Parce que vous êtes là pour toujours, simplement parce que vous êtes Marie, simplement parce que vous existez,
Mère de Jésus-Christ, soyez remerciée !

Claudel, P. Ecoute ma Fille. s.l, Gallimard. 1934. 42-43.

 

> Lire les autres poèmes de Paul Claudel parus sur Espérance Nouvelle

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04/05/2015

Le mois de mai - Le mois de la Sainte Vierge

mois de mai.jpg

Litanies de la Sainte Vierge

Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, ayez pitié de nous. (bis)
Seigneur, ayez pitié de nous. (bis)
Jésus-Christ, écoutez-nous. (bis)
Jésus-Christ, exaucez-nous. (bis)
Père céleste qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Trinité Sainte, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Sainte Marie, priez pour nous.
Sainte Mère de Dieu, priez pour nous.
Sainte Vierge des vierges, priez pour nous.
Mère du Christ, priez pour nous.
Mère de la divine grâce, priez pour nous.
Mère de l’Eglise, priez pour nous.
Mère très pure, priez pour nous.
Mère très chaste, priez pour nous.
Mère toujours Vierge, priez pour nous.
Mère sans tache, priez pour nous.
Mère aimable, priez pour nous.
Mère admirable, priez pour nous.
Mère du bon conseil, priez pour nous.
Mère de Créateur, priez pour nous.

Mère du Sauveur, priez pour nous.
Vierge très prudente, priez pour nous.
Vierge vénérable, priez pour nous.
Vierge digne de louange, priez pour nous.
Vierge puissante, priez pour nous.
Vierge clémente, priez pour nous.
Vierge fidèle, priez pour nous.
Miroir de justice, priez pour nous.
Trône de la sagesse, priez pour nous.
Cause de notre joie, priez pour nous.
Vase spirituel, priez pour nous.
Vase d’honneur, priez pour nous.
Vase insigne de la dévotion, priez pour nous.
Rose mystique, priez pour nous.
Tour de David, priez pour nous.
Tour d’ivoire, priez pour nous.
Maison d’or, priez pour nous.
Arche d’alliance, priez pour nous.
Porte du ciel, priez pour nous.
Étoile du matin, priez pour nous.
Salut des infirmes, priez pour nous.
Refuge des pécheurs, priez pour nous.
Consolatrice des affligés, priez pour nous.
Secours des chrétiens, priez pour nous.
Reine des Anges, priez pour nous.
Reine des Patriarches, priez pour nous.
Reine des Prophètes, priez pour nous.
Reine des Apôtres, priez pour nous.
Reine des Martyrs, priez pour nous.
Reine des Confesseurs, priez pour nous.
Reine des Vierges, priez pour nous.
Reine de tous les Saints, priez pour nous.
Reine conçue sans le péché originel, priez pour nous.
Reine élevée aux Cieux, priez pour nous.
Reine du très Saint Rosaire, priez pour nous.
Reine de la paix, priez pour nous.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, exaucez-nous, Seigneur.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, ayez pitié de nous, Seigneur.

V. Priez pour nous, Sainte Mère de Dieu.

R.Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions

Seigneur, daignez nous accorder, à nous vos serviteurs, de jouir toujours de la santé de l’âme et du corps ;et par la glorieuse intercession de la bienheureuse Marie toujours vierge, délivrez-nous des tristesses de la vie présente,
et donnez-nous d’avoir part aux joies éternelles. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

08/12/2014

160ème anniversaire de la définition du dogme de l'Immaculée Conception par la bulle Ineffabilis Deus du Pape Pie IX

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Il y a 160 ans, Le 8 décembre 1854, le Pape Pie IX proclamait et définissait le dogme de l'Immaculée Conception par la bulle Ineffabilis Deus. La proclamation d'un dogme n'est pas l'introduction d'un article de foi totalement nouveau, mais la reconnaissance infaillible d'une doctrine contenue dans le dépôt de la foi transmis par l’Église depuis ses origines.

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« Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. »